Création du Ksar d’Aïn-Séfra selon |
Création du Ksar d’Aïn-Séfra selon |
MALIK EL ARNAMOUS
|
BONJOUR A TOUTES ET A TOUS
CREATION DU KSAR D' AIN - SEFRA Les ksouriens d’ AIN - SEFRA sont donc d’origine arabe. Une partie d’entre eux, les OULEDS - DAOUDI descendants des OULEDS - SIDI - BOU - DEKHIL sont CHEURFA ; quant aux autres fractions, elles sont composées d’éléments divers : Laghouat Ksel, Beni-Snouss, Hamyan, Doui-Menia, Ouled Meddah, Ouled-Djerir et Ouled - el - Hossein serviteurs et domestiques des OULEDS - SIDI -BOU - DEKHIL qu’ils avaient suivi dans leur exil mais qui ne sont pas issus de la même souche, et appartiennent à des sectes religieuses différentes. Au début le KSAR était divisé en deux parties : l’une réservée spécialement aux OULEDS - DAOUDI , l’autre aux trois fractions OULEDS - YOUCEF , OULEDS ATTA et OULEDS - MEDDAH , avec défense expresse à ces trois fractions de sortir de leur quartier et de pénétrer dans la cité chérifienne sous peine de mort. Cette situation fit naître des dissensions qui se terminaient toujours par des coups de fusil. Le KSAR , bâti entre la dune et l’oued – non loin de a source, abritait la population arabe locale. Il est adossé à une grande ligne de dunes d’ environ 15 kilomètres de long qui le sépare du Djebel Mekter. |
||||||||||||
_________________ Si tu n'a pas la force de te battre, alors prends ma main... je serai là pour toi. |
Création du Ksar d’Aïn-Séfra selon |
MALIK EL ARNAMOUS
|
BONJOUR A TOUTES ET A TOUS
CREATION DU KSAR D' AIN - SEFRA Comme tous les autres KSOURS , il se compose d’une agglomération de maisons grises bâties généralement en pierre, possédant une cour intérieure et un étage : Ces maisons, placées sans alignement les unes à côté des autres, forment des quartiers séparés par des ruelles étroites, tortueuses et obscures. Le KSAR qui comptait, en 1849, 260 maisons habitées n’en possède plus en 1950 que 120 ; 60 familles sont parties, avant l’occupation française, à TLEMCEN où elles résident encore, 6 familles s’installèrent à OUAJDA , 70 autres s’étaient installées définitivement à AIN - NAKHLA dans la région de FEZ . Les KSOURIENS d’ AIIN - SEFRA vivent en grande partie des produits de leurs jardins qui s’étendent sur les bords de l’oued et de la source " AIN - SEFRA dite AIN - EL - KSAR " jusqu’à l’oued. 300 jardins cultivés en toutes saisons produisent les fruits et légumes de toutes sortes et sont arrosés par les eaux de l’oued, par la SOURCE DU KSAR AIN - SEFRA et par AIN - ED - DZIRA qui se trouve dans l’oued. L’oued AIN - SEFRA coule d’une façon normale sans jamais causer de ravage lorsque les pluies d’hiver augmentent son cours. Toutefois les BENI - AMER avaient autrefois construit un barrage au pied de la butte sablonneuse sur laquelle s’élève la koubba de SIDI - BOU -DJEMAA en face de l’abreuvoir ; mais cet ouvrage, servant à détourner une partie des eaux de l’oued pour l’irrigation des jardins, composé de pierres sèches retenues par des piquets solidement fixés à terre, a été démoli. |
||||||||||||
_________________ Si tu n'a pas la force de te battre, alors prends ma main... je serai là pour toi. |
Création du Ksar d’Aïn-Séfra selon |
MALIK EL ARNAMOUS
|
BONJOUR A TOUTES ET A TOUS
CREATION DU KSAR D AIN - SEFRA L’organisation politique , administrative et judiciaire du KSAR , avant l’arrivée des FRANCAIS , était administrée par une DEMAA . Le 1er CAID investi par les autorités françaises fut EL -ARBI - BEN - ALLAL nommé par décision du 12 MARS 1861 en remplacement de MOHAMMED - BEN - OUIS révoqué à la même date pour abus de pouvoir. EL - ARBI - BEN - ALLAL fut remplacé à sa mort, le 9 OCTOBRE 1866 , par SI - EL - MOSTEFA - BEN - ALLAL qui lui-même fut révoqué le 18 OCTOBRE 1869 pour son attitude équivoque dans l’affaire du Capitaine MORHIN de la Légion Eytrangère disparu chez les Amour en AVRIL 1868. Il fut remplacé par EL - ARBI - BEN -OUIS fils d’un ancien président de la DJEMAA . A la révocation de ce dernier , le 20 JANVIER 1871, MOHAMMED - BEN - ALLAL entra en fonction et fut lui-même remplacé le 31 DECEMBRE 1880 par HADJ - MOHAMMED - BEL - ARBI . Celui-ci dut s’enfuir pour échapper à la haine de ses administrés et fut remplacé, le 24 JANVIER 1882, par EL - HADJ -SEDDIK - BEN - ABDALLAH révoqué également pour inaptitude et remplacé par TAYEB - BEN - ZERROUK . A sa révocation, le 9 MAI 1900, le CAID MOHAMMED - BEN - OUIS entra en fonctions ; c’était un homme jeune, de très bonne famille et animé du désir de bien faire. Il appartenait aux OULEDS DAOUDI qui faisaient partie d’une des Trois fractions composant le KSAR : les deux autres étant les OULEDS ATTA et OULEDS YOUCEF . |
||||||||||||
_________________ Si tu n'a pas la force de te battre, alors prends ma main... je serai là pour toi. |
Création du Ksar d’Aïn-Séfra selon |
MALIK EL ARNAMOUS
|
BONJOUR A TOUTES ET A TOUS
CREATION DU KSAR D' AIN - SEFRA Autrefois, avant la conquête FRANCAISE, les KSOURIENS d'AIN - SEFRA étaient comme les autres KSOURIENS d’ailleurs victimes de l’oppression violente des nomades qui força de nombreuses familles à s’expatrier ; l’installation FRANCAISE leur assura une complète sécurité qu’ils ne connaissaient plus depuis qu’ils avaient abandonné leur vie nomade. La population du KSAR compte 693 personnes : 251 hommes, 212 femmes et 230 enfants ; parmi les hommes on dénombre 97 guerriers : 7 cavaliers et 90 fantassins. Cette population vit dans 120 maisons. Leur cheptel est composé de 7 chevaux, 30 ânes, 35 bœufs, 500 moutons et 450 chèvres. Les femmes tissent les burnous et les haïks nécessaires aux besoins de la population. Les KSOURIENS sont relativement heureux et doivent uniquement leur bien-être à la sollicitude dont ils sont l’objet de la part de l’autorité et à la proximité d’une forte garnison et d’une agglomération assez importante d’Européens qui les emploient, leur achètent les produits de leurs jardins et avec lesquels, même, ils s’associent pour entreprendre des petits commerces. De nombreux enfants du KSAR suivent assidûment les cours de l’école primaire d’AIN - SEFRA . Quant à l’instruction arabe, elle est donnée par deux derrer : SI - MOSTEFA - BEN - TAYEB l’iman de la mosquée et SI - MOHAMMED - BEN - BOU - BEKEUR qui n’ont en tout et pour tout qu’une quinzaine d’élèves. Ces deux indigènes reçoivent, comme partout ailleurs, une kharrouba d’orge et des petites sommes d’argent. |
||||||||||||
_________________ Si tu n'a pas la force de te battre, alors prends ma main... je serai là pour toi. |
Publicité |
Publicité
|
|
||||||||||||
|
Création du Ksar d’Aïn-Séfra selon |
MALIK EL ARNAMOUS
|
BONJOUR A TOUTES ET A TOUS
CREATION DU KSAR D' AIN - SEFRA Les besoins du culte sont assurés et la mosquée est desservie par un Iman salarié par le budget des cultes. L’immeuble ainsi que les koubba bâties aux environs du KSAR sont entretenus par les soins des habitants. Les principales koubba d’AIN - SEFRA sont celles élevées à la mémoire de SIDI BOU DJEMAA , de MOULAY ABDELKADER et de SIDI BEN -SAHLI . Les habitants d’AIN - SEFRA sont affiliés aux principales confréries religieuses suivantes : Marabout de KENADZA : les OULEDS DAOUDI représentent 35 familles de cet ordre et sont représentées au KSAR par l’ex-caïd révoqué EL HADJ MOHAMMED BEL ARBI Marabout de KERZAZ : 27 familles des OULEDS ATTA constituent cet ordre et sont représentées par EL HADJ SEDDIK , ex-caïd révoqué SI ABDESSLAM D ' OUAZZEN : cet ordre compte 25 familles des OULEDS YOUCEF représentées par SI BOU DEKHIL BEN SAHRAOUI TIDJANIA : seulement 4 à 5 familles sont affiliées à cette confrérie. EL HADJ MOHAMMED BEL ARBI , Mokaddem de KENADZA , EL HADJ SEDDIK , Mokaddem de KERZAZ , MOHAMMED BEN ABDELOUAHAB de la fraction des OULEDS DAOUDI , MOHAMMED -BEN OUIS , représentent les personnages les plus influents du KSAR . |
||||||||||||
_________________ Si tu n'a pas la force de te battre, alors prends ma main... je serai là pour toi. |
Création du Ksar d’Aïn-Séfra selon |
Boudaoud
|
Dans son dernier ouvrage intitulé
LES CHORFA DU SUD-OUEST M benamara khelifa Retrace l’ histoire et Ethnographie du sud-ouest (region d’Ain-sefra et region d’Elbayadh) Et les principaux noyaux des Chorfa du haut sud-ouest : REGION D’AÏN-SEFRA 1 -- Les Chorfa de Beni-Ounif/Figuig 2 -- Les Chorfa de Chellala Dahrania 3 -- Les Chorfa de Sfissifa 4 -- Les Chorfa Ouled Sidi Boutkhil d’Aïn-Séfra 5 -- Les Chorfa de Asla 6 -- Les Chorfa de Moghrar Tahtani 7 -- Les Chorfa de Tiout 8 -- Les Chorfa de Moghrar Fouqani et les Ouled Sidi Khelifa d’El Kheïter 9 -- Les Chorfa de Aïn-Ouarqa Dans le 4 eme chapitre consacre à Ouled Sidi Boutkhil d’Aïn-Séfra et exactement dans le dernier paragraphe…L’hauteur évoque avec amertume la destruction de l’ancien ksar … considérant que cet acte comme un crime contre le patrimoine de l’humanité : “…Une dernière remarque s’impose : Pour des raisons obscures (officiellement, on a parlé d’ouverture de route vers l’hôtel étatique ou d’agrandissement de la mosquée), le ksar d’Aïn-Séfra, comprenant près de deux cents habitations a été détruit, en majeure partie, par des responsables administratifs inconscients ou incompétents et une djemaâ ignare. Cette injure à la mémoire des générations qui se sont succédées en cet endroit et à leurs descendants, constitue un crime contre le patrimoine de l’humanité. Un crime qui vient de prendre toutes ses dimensions au moment où l’état accorde de larges subventions pour restaurer tous les autres ksour de la région. Un fait inouï, inimaginable qui n’a pas manqué d’inspirer un écrivain de la ville qui s’en est servi pour bâtir un roman. Une petite consolation, toutefois : un artiste talentueux (M. Djardini) vient de confectionner, d’après une vue aérienne, une admirable et fidèle maquette des habitations du ksar avant sa destruction.” Obs. Le livre sera trés prochainement en arabe Traduit par : A.Boudaoud. |
||||||||||||
_________________ "Aurons nous un jour, un autre avenir que notre passé" D. CHRAIBI |
Création du Ksar d’Aïn-Séfra selon |
makhter
|
|
||||||||||||
_________________ Il y a cinq degrés pour arriver à être sage: Se taire, écouter, se rappeler, agir et étudier. |
Création du Ksar d’Aïn-Séfra selon |
Aboulakhel
|
Bonsoir
j'ai une question si vous permettez sur l'origine de Gsar sidi Boutkhil ,en c'est que les Ksour sont construit par les Berbère zinatine et les arabes c'étaient sont des nomades . ils ne comprennent de la notion de la terre que l'eau et les plantes .c'est à dire le sens de la terre et dynamique contrairement au Berbère Zinatine la terre elle est fixe et délimitée chaque individu possède un territoire bien déterminer. cette notion de possession et de localisation a produit un savoir faire dans la vie et spécialement dans le domaine de l'agriculture qui est un domaine réservé au Ksouria la question qui se pose comment ces arabes ont pu maîtrisés un domaine si en peu dire scientific qui 'été un héritage de père en fils pour les Ksouria. deuxieme question :comment ces arabe ont créer une organisation relationnelle dans la gestion sociale avec tous son contentieux et conflit similaire a seul des autre Ksour en ajoutant aussi leurs réactions et critique envers le comportement des arabe bédoins : d'ou vient cette sociologie elle n'est pas arabe et ils ne sont pas arabe qui sont Ouled Sidi Boutkhil? SAHA SHOURKOM |
||||||||||||
_________________ Il faut vivre comme on pense, sinon tôt ou tard on finit par penser comme on a vécu. |
Création du Ksar d’Aïn-Séfra selon |
chami
|
|
||||||||||||||
_________________ Yaa wil babaha el 3ayne essafra chehaal kanou fiha erjal. |
Publicité |
Publicité
|
|
||||||||||||
|
Création du Ksar d’Aïn-Séfra selon |
O.BOUALEM71
|
Merci malik pour ce topic, ALLAH YAATIK SSAHHA
|
||||||||||||
|
Création du Ksar d’Aïn-Séfra selon |
chami
|
Bonjour. Les arabes de notre région ne sont pas tous d’origine nomades, les beni Boutkhil sont d’origine sedentaire. |
||||||||||||||||
_________________ Yaa wil babaha el 3ayne essafra chehaal kanou fiha erjal. |
Création du Ksar d’Aïn-Séfra selon |
HUMANISTE
|
Bonsoir!
Merci aux historiens... qui travaillent pour le monde entier! LES INVASIONS ARABES Lors du déferlement des premières hordes arabes en Afrique du Nord, le territoire compris entre La Calle et Cherchell comptait 400 évêques. Cinq siècle plus tard, il n'en restait que quatre, bientôt obligés de fuir ou de mourir martyrs, aujourd'hui combien en reste -il ?. LA PREMIERE CONQUETE. Lors de la promulgation de l'islamisme, les armées arabes en l'an 647, pénétrèrent dans le Maghreb et prirent toutes les villes de ce pays. Afin d'éliminer toutes traces écrites lybiques langue parlée par les Berbères, ils détruisirent les stèles, les monuments trouvés dans ces cimetières ainsi que les écrits, coupant de leurs racines ce peuple. Au fil des ans les arabes éprouvèrent le besoin de conquérir l'ensemble du pays. Ils trouvèrent une résistance acharnée en Numidie particulièrement les tribus des Aures les Zenatas,(anciens Gétule sous la domination Romaine). Il faut signaler le lien indéniable au moins à l'origine entre les Zenatas et le judaïsme. La tribu illustre des Aurebas, qui étaient Beranes, a joué un rôle bref mais brillant au tout premier début de la conquête arabe sous son chef chrétien Koceila qui avait pour lieutenant un autre chrétien Sekerdid el roumi. (Sekerdid le romain). Il semble bien que les tribus groupées derrière Koceila gardaient un contact assez étroit avec le christianisme et la latinité. Koceila chassa les musulmans de la Numidie en l'an 69 de l'hégire 686/687 et fut tué à Kairouan. La mort de Koceila eut pour conséquence de faire passer la primauté à une autre tribu des Aurès celle des Djeraroua. Son chef est une femme Dihia la Kahena elle porte un nom juif Kahena la prêtresse ou la prophétesse, racine conservée dans le nom si répandu de Cohen. En 688/689 sur la Meskiana au nord de l'Aurès elle écrasa les Arabes, les expulsa de la Numidie et du territoire de Gabès et les contraignit d'aller chercher refuge à Tripoli. D'autres tribus juives étaient les Nefouca berbères de l'Afrikia. Mais voici qui est encore plus net au Gourara dans l'extrême nord du Touat, dans ce pays même, où le nom la langue et la race des Zenatas se sont conservés intact jusqu'à nous, un petit état juif indépendant s'est conservé jusqu'à la fin du XV siècle et se fit massacrer en 1492 à cause de la recrudescence du sentiment religieux musulman après le triomphe définitif du christianisme en Espagne Les héros de l'indépendance berbères sont donc le chrétien Koceila et la juive Dihya-at-el Kahena qui signifie en arabe "sorcière ou devineresse" mais pour les Berbères son nom est Dihya prétresse en Hebreu, ils ont été pendant des années les maîtres du Maghreb. 30/10/05 Lorsque parut la traduction française d'Ibn-Khaldoun, elle apporta sur l'histoire du Maghreb bien des révélations. Mais la plus sensationnelle de toutes fut assurément celle-ci. On avait cru jusque-là qu'il y avait eu au Maghreb une invasion arabe, celle du VIIe siècle. Ibn-Khaldoun nous a révélé que, outre cette première invasion, il y en avait eu une autre très postérieure, au milieu du VII siècle. Avec sa lucidité habituelle, Ibn-Khaldoun fait ressortir les caractères distinctifs de ces deux invasions. " Lors de la promulgation de l'islamisme, dit-il, les armées arabes pénétrèrent dans le Maghreb, et prirent toutes les villes de ce pays. Mais ils ne s'y établirent pas comme habitants de tentes et comme tribus nomades : le besoin d'assurer leur domination dans ce pays les ayant obligés à se tenir dans les villes. " Ainsi les Arabes n'avaient pas habité les plaines du Maghreb. Ce ne fut qu'au milieu du Ve siècle de l'hégire (XIe siècle de notre ère) qu'ils vinrent y faire leur demeure et se disperser par tribus, pour aller camper dans toutes les parties de cette vaste région (1). " Ces Arabes du XI° siècle furent des Bédouins appartenant à deux tribus, celle des Hilal, qui arriva la première, et plus tard celle des Soléim. Entendons bien ce que cela veut dire. La première invasion arabe, l'invasion proprement dite, a été besogne gouvernementale, du type habituel : celui qui nous est familier. Un gouvernement régulier, le gouvernement des kalifes, a envoyé des armées régulières, conduites par des généraux, des fonctionnaires militaires, et suivies par les cadres d'une administration. Songeons à ce que cela signifie. Non seulement, comme Ibn-Khaldoun le souligne, cette conquête a été la simple installation de garnisons et de bureaux dans les villes ; mais encore ces Arabes de l'invasion étaient tous pratiquement des célibataires ; les familles qu'ils n'ont pas manqué de fonder furent de sang mixte. Le résultat fut celui qu'on a vu, la conquête non seulement matérielle mais morale de tout ce qui avait un cerveau, le triomphe total de l'Islam. Mais la race berbère restait intacte, non seulement au point de vue du sang, mais même au point de vue de sa langue, dans la mesure où on peut donner ce nom à une multitude confuse de dialectes apparentés. L'arabe était devenu la seule langue régulière du Maghreb, au sens habituel du mot langue, un organisme complet, avec vocabulaire uniforme, grammaire, écriture, littérature. Mais en dehors de la bourgeoisie, jusqu'aux portes même des villes, les patois berbères étaient universellement en usage, la seule langue populaire. Le peuple berbère prit alors conscience de soi comme il ne l'avait jamais fait encore. Pour la première fois, et d'ailleurs pour la dernière, les Berbères se donnent à eux-mêmes un nom d'ensemble, ce nom même de Berbères, qui apparaît avec l'invasion arabe, et qui ne survit pas au Moyen-âge. Conditions admirables pour cet effort de concentration nationale qui fait l'intérêt du haut Moyen-âge maugrebin, et qui culmine dans le phénomène fatimide. L'émigration du XIe siècle, survenue cinq siècles après la conquête, n'en a pas du tout continué l'œuvre, elle en a arrêté net le développement. La conquête avait apporté des germes de vie intéressants. L'immigration bédouine n'a apporté que des germes de mort, des toxines d'une nocivité extraordinaire. Ces Arabes du XI siècle n'avaient plus de commun que le nom avec leurs ancêtres lointains du VIIe. Ils ne parlaient même plus le même arabe, ce qui est après tout bien naturel, mais ce qui frappa d'étonnement les Maugrebins, Ces Bédouins du XIe siècle, Ibn-Khaldoun les appelle Arabes Mosladjem ; ce mot, dit le traducteur, signifie " parlant un arabe corrompu, un dialecte barbare ". La meilleure traduction serait peut-être Arabes patoisants. Dans un autre passage, Ibn-Khaldoun précise sa pensée avec sa netteté habituelle. Il s'agit des poésies bédouines, nous dirions leur folklore. Les règles de la syntaxe désinentielle, dit-il, y sont tout à fait négligées. Les gens instruits, habitants des villes, n'aiment pas entendre réciter de tels poèmes, parce que les désinences grammaticales n'y sont pas toujours exactes ; un tel défaut, selon leur idée, est radicalement subversif de la précision et de la clarté. " Évidemment au XI siècle, et même encore au XIVe siècle, les villes du Maghreb parlaient encore ce que nous appelons l'arabe littéral, celui de la conquête, celui du Coran. II y avait été conservé à peu près intact par l'école, la langue écrite, la littérature. II ne s'était pas développé spontanément d'arabe vulgaire, populaire ; parce que la populace parlait berbère. L'arabe vulgaire a été importé au XI° siècle par les Bédouins qui sont la première apparition au Maghreb d'une populace arabe. C'était un peuple intégral, bien entendu ; il ne s'agît plus de célibataires. Les femmes et les enfants sont là. Toute la tribu se déplace en bloc, non seulement au pâturage, mais à la guerre, et cela jusqu'au XIVe siècle, sous les yeux d'Ibn-Khaldoun. En 1351, un sultan de Tlemcen part en expédition au Chéliff. Il " opère sa jonction avec les Zoghba, etc. (tribus arabes) qui venaient au-devant de lui avec leurs cavaliers, leurs fantassins, leurs femmes et leurs chameaux ". Cette fois, c'est le peuplement, la colonisation arabe; elle s'est fait attendre quatre siècles, mais la voilà. Seulement ce n'est pas la colonisation rurale, à la romaine, voire à la carthaginoise, à la française; auxiliaire de l'action gouvernementale ; propagatrice d'une civilisation. Les Hilal et les Soléim sont des nomades purs, les plus beaux représentants du nomadisme qui aient jamais été. Ennemis nés de tout gouvernement quel qu'il soit et de toute civilisation. De purs agents de pillage et de destruction. Lorsque Ibn-Khaldoun écrit sa fameuse page sur les Arabes, c'est des Hilal et des Soléim qu'il s'agit. A partir du XIe siècle, sans discontinuer jusqu'au XIVe et au delà, l'immigration des Bédouins a été l'immense catastrophe, la fin d'un monde. Un incendie comparable à celui du kharedjisme, mais bien plus terrible, sans rémission et sans issue. Sur les Hilal et les Soléim, M. Georges Marçais a écrit un excellent livre auquel on renvoie (1). On se bornera à rappeler de quelle façon l'immigration bédouine semble avoir été déclenchée par un geste imprudent de la dynastie Sanhadja. Les Hilal et les Soléim dans leur pays d'origine (Arabie septentrionale, frontières de la Syrie) semblent avoir été plus insupportables encore que les autres tribus nomades. " Ils se permettaient même d'attaquer les pèlerins de La Mecque aux jours où on remplissait les grands devoirs de la religion. " Ce qui est encore plus grave, c'est qu'ils prirent une part active à l'insurrection des Cannâtes. Le kalife fatimide prit vis-à-vis d'eux, à titre de châtiment et de précaution, la mesure habituelle en Orient, et qui nous paraît toujours si étrange ; il les transporta en masse dans le Saïd (Haute-Egypte), sur la rive droite du Nil . Il ne restait plus qu'à les faire passer sur la rive gauche pour les lâcher sur le Maghreb. D'autant qu'elles demeuraient là aussi indésirables qu'ailleurs. "Leur présence sur ce territoire du Saïd y répandait la dévastation et nuisait non seulement à la province mais à l'empire. " Sur ces entrefaites, le sultan sanhadja de Kairouan, El-Moëzz commit l'imprudence de répudier la suzeraineté du calife fatimide et d'adresser son hommage à l'abbasside de Bagdad. Ceci se passait en 1045. Six ans plus tard, en 1051, les premières tribus hilaliennes entraient en Ifrikia. On n'a pas l'intention de raconter par le menu ce qu'elles y firent. Dans cette histoire du Maghreb, si confuse, il n'y a rien de plus inextricable. Peut-être cependant peut-on souligner quelques grands faits qui éclairent certains côtés du problème. L'effondrement des Sanhadja. - L'effondrement de la puissance sanhadja fut une conséquence de l'invasion bédouine ; et ce fut une conséquence immédiate, au moins en Ifrikia. Dès 1056 ou 1057, les Bédouins entrent à Kairouan et la saccagent. Kairouan avait connu bien souvent des mésaventures pareilles, et leur avait toujours survécu. Cette fois, c'est fini: " les habitants se dispersèrent au loin, et ainsi fut consommée cette grande catastrophe (1). " Kairouan ne cesse pas à tout jamais d'être habité sans doute, mais il cesse d'être capitale ; Tunis lui succède. A ce détail on mesure l'ébranlement profond et immédiat de la puissance sanhadja. Mais la dynastie va donc disparaître. Pas du tout. Les deux dynasties sanhadja, celle d'Ifrikia et celle de Bougie, prolongent leur existence pendant un siècle encore, jusque vers 1160; et ce ne sont pas les Bédouins, ce sont les Almohades qui y mettent fin. Celle de Bougie, il est vrai, reste longtemps redoutable. Mais en Ifrikia tout le plat pays est parcouru par les bandes arabes. Le sultan ne conserve un peu de pouvoir que dans les villes ; et encore la principale, Tunis, lui échappe à peu près. Il ne survit que par des miracles de diplomatie, en opposant les arabes les uns aux autres. |
||||||||||||
_________________ LE REFUS DE L'IGNORANCE, LA VOLONTE DE SAVOIR, D'EXPLIQUER, SONT, JE CROIS L'HONNEUR DE L'ESPRIT HUMAIN DANS TOUS LES DOMAINES < THEODORE MONOD > |
Création du Ksar d'Ain Sefra selon |
ELBORTAL
|
3 IEME PARTIE
5) DJEMAA : C'est une DOUKKANA (partie d'une ruelle recouverte d'une toiture)située à la porte principale de l'ancienne mosquée. C'est un espace public qui présentait toutes les commodités pour permettre aux gens de se rencontrer. - Sol recouvert de MADOUN. -La ruelle était bordée de part et d'autre de sièges en dur en forme de banquettes construits en pierre. -Toiture supportée par des poutres de troncs d'arbres. Nos respectables "vieux" avaient l'habitude de s'assoir à cet endroit en particulier à l'approche des heures des prières. Nous notons que le mot "DJEMAA" a été dérivé de son vrai sens littéraire arabe pour devenir l'appellation d'une ruelle. 6)KHARBICH : Salle à l'intérieur de l'ancienne mosquée qui était utilisée aux cours d'initiation de la langue arabe( apprendre à lire et à écrire aux petits) et aussi comme école coranique( Klam,Louha,Douaya...). 7)DAR ESSAIF : Batisse en pierre située dans les hauteurs en plein milieu des dunes de sable. (Guet de surveillance ?). Nous remarquons plusieurs des mots cités ne sont plus utilisés. La création du KSAR (en 7 messages) publiée par notre ami MALIK EL ARNAMOUS retrace une petite partie de l'histoire du KSAR pendant la période coloniale. Mais qu'en est-il de l'histoire du KSAR durant la période pré-coloniale ? Soit plus de trois siècles d'histoire complètement ignorés. Cependant,il est certain que beaucoup de faits historiques ont été transmis oralement de père en fils tout au long des siècles et n'ont jamais été communiqués aux historiens et aux chercheurs. A titre d'illustration, j'apporte une précision concernant la vente des terrains de la région d'AIN SEFRA des Beni Amer aux ouled Sidi Boutkhil. IL n'a jamais été mentionné que cette transaction a été matérialisée par un acte de vente.Alors que l'information rapportée par voie de transmission orale précise que l'acte de vente a été rédigé sur un parchemin en peau de gazelle. Le parchemin (peau de bete spécialement préparé pour servir de support d'écriture )était utilisé à l'époque. Ce parchemin,qui est d'une grande valeur historique,a été sollicité lors du conflit frontalier avec le Maroc en 1963 et a disparu dans des conditions mystérieuses. BONNE SOIREE ! |
||||||||||||
_________________ il n'y a pas plus mauvais que l'ignorance en action |
Création Du Ksar d'Ain-Sefra selon |
ELBORTAL
|
LES KOUBBAS DE SIDI BOUTKHIL
LA KOUBBA DE ARBAOUAT ELTAHTANI La Koubba de Sidi Boutkhil fut construite à l'entrée de Arbouat eltahtani où il mourut par le chef des ouled Sidi Cheikh ,Sidi Ben Eddine ,vers les années 1730.Elle a été édifiée en même temps et à proximité des 3 koubbas des ouled Sidi Cheikh, Sidi Maamar Ben Alia, Sidi Aissa Ben Allia et Sidi Brahin Ben Mohamed par des maçons venus de Figuig . Extrait de " Itinéraire de l' Algérie de Tunis à Tanger "de Louis Piesse. « Ces quatre Koubbas ont été édifiées il y a à peine 150 ans,par Sidi Ben Eddine, le chef des ouled Sidi Cheikh . IL n'avait songé d'abord qu'aux marabouts de sa famille, et pendant que trois dômes s'élevaient déjà sur leurs tombes, celle de Sidi Boutkhil restait HOUITA ,petite muraille entourée de quelques pierres et surmontée, comme toutes les HOUITA possibles, de quelques chiffons éraillés par le vent et la pluie . IL paraitrait que la jalousie est un sentiment d'outre-tombe, même parmi les plus saints marabouts; car Sidi Ben Eddine s'en retournant à El Biodh Sidi Cheikh fut arrêté en son chemin par Sidi Boutkhil , qui s'étant débarrassé de son suaire pour lui reprocher en termes assez vifs son manque d'égards envers lui . Sidi Ben Eddine fut sensible à ces reproches méritées ,et Sidi Boutkhil eut sa coupole , sous laquelle il a dormi parfaitement tranquille depuis ». Légende ou réalité ? IL serait aussi possible qu'il a construit la Koubba par respect à ce grand çalih où peut-être pour avoir un afflux plus important de ZOUAR (visiteurs) à Arbaouat . LA KOUBBA DU KSAR D'AIN SEFRA IL est étrange que la même histoire d'apparition mystérieuse est racontée concernant de la Koubba de Sidi Boutkhil au ksar d' Ain Sefra . La tradition orale rapporte qu'un boutkhili (la famille citée existe encore à Ain Sefra , mais que je ne peux nommer faute de documents historiques fiables ) qui avait le poste important de conseiller dans le domaine de la construction et de l'urbanisme auprès du sultan du Maroc a vu en rêve la personne de Sidi Boutkhil ,lui demandant de lui construire une Koubba au Ksar d' Ain Sefra . Cet appel,même dans un songe, d'un saint aussi vénéré ne pouvait ne pas être entendu et pris au sérieux. IL a rejoint Ain Sefra et a lancé les travaux de construction de la Koubba. |
||||||||||||
_________________ il n'y a pas plus mauvais que l'ignorance en action |
Création du Ksar d’Aïn-Séfra selon |
|
||
|